Ma façon d'être

Publié le par Tatine50

Le monde de l'enfance est une passion, je continue à l'étudier, m'informer sur cette étape très importante de la vie.

Ma pratique est liée à la pédagogie Montessori depuis des années. La pédagogie Loczi/ Pikler s'en rapproche et me convient parfaitement également.

Montessori c'est :

Citation de Maria Montessori

"Se substituer à l’enfant dans l’accomplissement de ses actions formatrices, avec la louable intention de l’aider, n’est pas ce dont il a besoin. Cette substitution, au lieu d’être une aide, est au contraire une entrave au développement de l’enfant. On doit lui permettre d’agir librement, de sa propre initiative, dans un environnement qui a été prévu pour répondre à ses besoins.

Nous devons cependant être très nets sur le sens de cette liberté. Liberté ne veut pas dire être libre de faire tout ce qu’on veut : cela signifie plutôt être capable de satisfaire ses besoins vitaux sans dépendre de l’aide directe d’autrui."

*Favoriser la confiance en soi, l’autonomie, tout en permettant à l’enfant d’évoluer à son propre rythme et en toute liberté

« L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir. »

« Éduquer, ce n’est pas dresser »

dès lors que l’enfant se trouve dans un environnement propice, accompagné par un éducateur/adulte qui s’adapte à lui et le stimule, l’enfant apprend par lui-même, à son rythme

Selon Maria Montessori, il est plus profitable d’agir sur son environnement plutôt que sur l’enfant lui-même. En pratique, il s’agit par exemple de parler moins fort pour l’inciter à en faire autant, plutôt que de lui ordonner de le faire. Ou encore, de mettre à sa portée un meuble à chaussures et à chaussons, plutôt que de lui demander d’aller les ranger ou les chercher dans un placard. Il en va de même pour le porte manteau.

Peu importe que l’enfant soit rapide ou lent, tant qu’il est concentré. La pédagogie Montessori met l’accent sur le respect du rythme de chaque enfant, et préconise de ne pas mettre d’étiquettes aux enfants (« tu es lent », « tu es rapide »), au risque de l’enfermer dans ce qualificatif. Et Maria Montessori d’ajouter que le rythme de chacun peut varier en fonction des moments de la journée, de l’activité, des différentes périodes de son développement, et que les apprentissages des enfants se font par à-coups.

Selon Maria Montessori, l’enfant est potentiellement bon, et il suffit de le respecter pour qu’il le reste. Le respecter, c’est l’inviter à respecter les autres, et donc, le préparer à une vie sociale harmonieuse. Le but de l’éducation montessorienne est d’aider l’enfant à acquérir une discipline intérieure.

I. Reconnaître que toute l’énergie qu’il déploie dès sa naissance et au cours de son développement est consacrée à : la conquête de l'indépendance.

II. Reconsidérer notre attitude d’adulte vis-à-vis de l’enfant pour l’aider à acquérir son autonomie.

III. Remettre en question la notion que nous avons de l’éducation :
- Aider le développement naturel de l’enfant.
- Concevoir un « environnement préparé » qui soit favorable à l’épanouissement de ses facultés de création et d’adaptation.

Le rôle de l’éducateur/adulte est de guider les enfants dans leur intérêt et de préparer l’environnement à cet effet.

L'adulte sert de médiateur entre l'enfant et l'outil de travail (le matériel pédagogique), entre l'enfant et le groupe.

Sa présence n'est pas ressentie comme celle d'un juge, mais comme un être disponible pouvant apporter une aide : une réponse aux questions et aux difficultés que rencontre l'enfant au fur et à mesure de sa propre expérience.

Loin d'être passive, son attitude est celle d'un observateur attentif : en respectant le caractère, la personnalité et le rythme de chacun, l'éducateur/l'adulte tient en éveil chez l'enfant son besoin naturel d'auto - perfection.

• Ne touchez jamais l'enfant sauf s'il vous y invite (d'une manière ou d'une autre).
• Ne dites jamais de mal d'un enfant devant lui ou en son absence.
• Concentrez votre effort à renforcer et à aider le développement de ce qui est positif en l'enfant.
• Mettez toute votre énergie dans la préparation du milieu, prenez-en soin régulièrement d'une façon méticuleuse.

• Aidez l'enfant à établir de bonnes relations avec le milieu.

• Montrez-lui l'endroit ou le matériel se range et indiquez-lui comment il doit s'en servir.
• Soyez toujours prêt (e) à répondre à l'appel de l'enfant qui a besoin de vous, écoutez et répondez toujours à l'enfant qui a recours à vous.
• Respectez l'enfant qui fait une erreur et qui peut, soit sur le moment se corriger de lui-même, mais arrêtez fermement et immédiatement tout mauvais usage du matériel et toute action qui met en danger l'enfant, son développement, ou les autres enfants.
• Respectez l'enfant qui se repose ou observe les autres travailler, ou réfléchit à ce qu'il a fait ou fera.
• Ne l'appelez pas et ne le contraignez pas à une autre forme d'activité.
• Aidez ceux qui cherchent une activité et n'en trouvent pas.
• Présentez inlassablement des activités à l'enfant qui les a refusées auparavant ; aidez-le sans cesse à acquérir ce qu'il n'a pas encore et à surmonter ses imperfections, faites tout ceci en animant le milieu avec soin ; en ayant volontairement une attitude réservée, en usant de mots aimables ; et en étant une présence aimante.

Faites que votre présence et votre disponibilité soient ressenties par l'enfant qui cherche, et demeurent cachées à celui qui a déjà trouvé.
• Traitez toujours l'enfant avec la plus grande politesse et offrez-lui le meilleur de ce dont vous disposez.

la cohabitation favorise l’entraide, le respect mutuel et les échanges entre enfants. Cette communauté enfantine expérimente une vie sociale et pose les jalons pour la construction d'une vie sociale future bien comprise

Loczi / Pikler :

Les grandes lignes de la pédagogie Pikler-Loczy

**Le Dr Emmi Pikler élabore 4 principes directeurs qui guident l'action de chacun au sein de son établissement:

Valeur de l'activité autonome: développer le goût pour l'activité autonome est essentielle pour que les enfants deviennent des adultes "créatifs et responsables", et ce par l'expérimentation des situations. Il est nécessaire que l'activité naisse de l'enfant lui-même pour qu'il l'investisse, avec une "auto-induction" (activitée spontanée) qui renforce le résultat positif. Les enfants sont donc totalement libres de leurs mouvements - tout en étant protégés des dangers. L'adulte ne fait que placer l'enfant dans des situations qui correspondent à son âge, met du matériel à sa portée, respecte le rythme de ses acquisitions motrices et l'aide à prendre conscience de ses accomplissements.

Valeur d'une relation affective privilégiée et importance de la forme particulière qu'il convient de lui donner dans un cadre institutionnel: la nécessité d'une relation affective privilégiée et continue avec un adulte permanent nécessite une grande constance dans les attitudes éducatives et un engagement du personnel dans une "relation réelle mais consciemment contrôlée, dans laquelle l'adulte ne fait pas peser sur l'enfant sa propre affectivité et ses attentes personnelles". Les soins sont donc individualisés au possible, et l'enfant n'est jamais seul: il y a toujours un adulte à portée de vue ou de voix.

Nécessité de favoriser chez l'enfant la prise de conscience de lui-même et de son environnement et de partager l'importance de la verbalisation du vécu: par la "régularité des événements dans le temps et la stabilité des situations dans l'espace", mais surtout lors des soins, on aide l'enfant à découvrir qui il est, ce qu'il fait, quel est son environnement... On stimule beaucoup sa participation pour lui permettre de s'exprimer et de devenir un adulte "autonome et responsable". On parle à l'enfant pour le prévenir de ce qu'il va se produire, pour lui expliquer ce que l'on est en train de faire. Ce partage verbal permet à l'enfant d'anticiper les événements et de pouvoir réagir (interaction entre enfant et adulte).

Importance d'un bon état de santé qui sous-tend, mais aussi résulte de la bonne application des principes précédents: chaque enfant bénéficie d'un régime individualisé concernant son alimentation, son cadre de vie et le déroulement de sa journée. On privilégie un maximum la vie au grand air. L'organisation de cette institution n'a donc rien à voir avec un établissement hospitalier, mais s'apparente plutôt à une "maison à caractère familial".

Dans la pratique

Offrir un environnement stable, fiable et prévisible comme assise indispensable à la sérénité physique et psychique dont un bébé a besoin pour déployer ses forces pour grandir: un nombre restreint d'adultes interviennent auprès d'un même groupe d'enfants, de leur arrivée dans l'Institut jusqu'à leur départ. Cette constance favorise la mise en place d'une relation privilégiée et significative. Elle donne confiance à l'enfant, stimule son développement psychomoteur et intellectuel. La régularité du déroulement des journées scandées par un certain nombre d'événements prévisibles permet à chacun de s'orienter dans le temps, de pouvoir anticiper ce qui va se passer pour lui et d'être sûr de pouvoir compter sur l'adulte présent pour lui assurer la satisfaction de ses besoins corporels et être attentif à ses intérêts, à ses plaisirs, à ses désirs.

Le plaisir que prend l'enfant dans les soins est primordial, cela favorise son désir d'autonomie. Les soins permettent également la construction de la relation affective avec l'adulte qui s'occupe de lui et la prise de conscience de son propre corps. Les temps des soins (repas, change,...) sont privilégiés comme des moments individualisés de rencontre entre enfant et adulte sur lesquels s'étaie la création d'une relation intime et personnelle. L'enfant est toujours considéré comme comprenant. Les soins sont donnés sans précipitation, avec un souci constant de "faire appel à la participation" de l'enfant, quel que soit son âge: l'adulte lui parle en expliquant ses gestes et ses réactions, il lui présente l'objet qui va être utilisé, et il utilise les gestes spontanés de l'enfant, toujours dans le but de développer sa "coopération active". Les soins sont donnés dans un ordre rigoureux. Chaque enfant a son tour pour les soins. Cela permet de supprimer en partie les temps d'attente si pénibles, puisque chaque enfant s'habitue à l'ordre des soins. Mais il a son propre rythme veille-sommeil.

Les repas sont donnés selon le même principe que les soins. Ici encore, l'absence de hâte, l'attention de l'adulte envers l'enfant et le confort des enfants donnent une impression de contact réel de part et d'autre et efface la brièveté.

Les jeux libres et les activités autonomes: les enfants sont placés dans des situations favorisant cette activité autant que possible. Pour cela, on tient compte à la fois du rythme de l'enfant, de l'espace, du matériel de jeu. L'adulte observe et n'intervient que rarement, de façon à ne pas interférer de façon directe dans le jeu (sauf si l'enfant est en situation difficile). Il maintient les conditions optimales à l'activité auto-induite, commente les progrès et favorise la prise de conscience.

* association Montessori

** association Loczi/Pikler France

Publié dans Qui suis je

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M
Une approche vraiment pro , bravo à vous
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